Témoignage et retour sur expérience de mon ami Sébastien.
“Première bribe de réponse qui me vient spontanément à l’esprit : un peu égoïstement, mais comme tous les êtres humains j’aspirais au bonheur et voulais moins souffrir.
Sous quelle que forme que ce soit, la souffrance (à des degrés relatifs ) est universelle, les actualités que nous servent les médias ne diront pas le contraire. Plus simplement il suffit d’être attentif aux autres pour le ressentir.
Très sensible à ces derniers, j’avais parfois l’impression d’être une éponge ; leur souffrance s’ajoutait à la mienne.
Que ce soit la maladie, ou des accidents, mon chemin de vie a été interrompu a plusieurs reprises de manière brutale.
En conséquence et depuis mon adolescence j’ai presque inconsciemment forgé un mental d’acier qui s’est avéré devenir une carapace difficile à porter et paradoxalement tout autant à abandonner.
La maladie, la peur qu’elle pouvait engendrer chez l’autre m’ont aussi isolé sentimentalement.
C’est étrange mais les douleurs physiques qu’elles soient ponctuelles ou permanentes ont été plus faciles à tolérer que ma perte d’optimisme, de joie de vivre.
J’ai survécu mais dans le même temps me suis piégé moi-même et cherchait à fuir le monde, un peu comme un animal blessé.
Extérieurement pourtant, presque tout semblait me réussir : je cachais mes souffrances et ne savais plus qui j’étais vraiment.
Intérieurement, le flot de mes pensées était un torrent bruyant et incessant.
Un jour, pour faire suite à une énième épreuve, j’ai fait un burn out, ai décidé de tout plaquer pour changer de vie. Un pari fou qui s’est avéré plus tard régulièrement anxiogène mais que je ne regrette pas. Je me considère privilégié.
Recherchant l’apaisement, j’avais déjà lu des livres sur la méditation et tenté de pratiquer par moi-même sans aide extérieure. Après tout, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? (sourire)
J’essayais de temps en temps de pratiquer, mais l’irrégularité et l’inconsistance de ma pratique ne menait à aucun effet durable probant hormis une perte de motivation à retenter l’expérience de manière régulière.
Pensée qui me vient : nous considérons souvent à tort que tout doit aller et s’obtenir très vite … trop vite. La récompense n’en est que plus belle quand le chemin est long et semé d’embûches ou d’hésitations.
J’avais tout simplement besoin d’être épaulé et guidé.
Un jour, la vie m’a fait un joli cadeau. C’est comme si un diamant brut avait été placé sur mon chemin.
Tout a commencé, sans recherche particulière par la lecture sur internet d’une petite annonce parmi d’autres au sein d’une gazette d’informations locales.
Une certaine Sarah, photographe de profession (clin d’œil du destin, la photographie est l’une des mes passions) proposait une activité conciliant photo et bien-être, le tout en connexion avec la nature : «la PHOTO-TerreHappy».
Elle invitait par ailleurs ceux et celles qui le souhaitaient à découvrir et pratiquer la méditation de pleine conscience.
Ça a fait tilt dans ma tête : en consultant son site web, m’imprégnant des textes et photos, j’y ai ressenti humanité, authenticité et bienveillance.
L’appel du cœur a pris le dessus sur mes hésitations, je lui ai écrit, me suis un peu dévoilé. Elle m’a gentiment offert un petit fichier audio de méditation puis nous nous sommes téléphoné.
Tout de suite et simplement en écoutant sa voix par téléphone j’ai apprécié l’attention qu’elle porte à l’autre, sa grande qualité d’écoute, d’empathie. Nous avons décidé d’un rendez-vous pour une séance de méditation.
Après nous être retrouvés, nous avons pris la direction du Bois de Vincennes puis nous sommes laissés guidés par nos pas pour faire apparaître le chemin, sans trop parler ni nous imposer de cadence.
Juste profiter, juste ressentir, juste respirer : c’est déjà commencer à méditer.
Arrivés à un petit coin de verdure entouré d’arbres bienveillants nous nous sommes installés confortablement, j’ai déposé quelques pensées, fermé les yeux et le voyage a continué, guidé par la voix de Sarah et le chant de son bol tibétain.
Je suis particulièrement sensible aux sons, Sarah l’a immédiatement compris. Les vibrations du bol résonnent dans tout mon être et me permettent de lâcher prise plus rapidement, me laisser emporter comme porté par une vague voir même être cette vague. Présente et loin à la fois, la voix de Sarah m’invite à porter mon attention sur les différentes parties du corps et l’énergie des chakras.
C’est un état difficile à expliquer par les mots, et je vous invite à tenter l’expérience par vous-mêmes.
Toutes mes pensées se dénouent, s’éteignent ou plutôt se font aussi discrètes que des étoiles filantes. Je deviens observateur et ressens en pleine conscience mais sans être affecté tout les phénomènes autour de moi et en moi. Je ne juge pas, ne cherche pas à saisir ou retenir quelque image ou émotion que ce soit. C’est comme si je fusionnais avec la nature.
Au cœur de la vie, je me sens bien, heureux tout simplement.
Depuis ce jour nous nous retrouvons régulièrement, et à chaque fois le voyage est différent.
Cela peut sembler simple de guider l’autre dans la méditation, mais c’est en fait un travail remarquable qui demande une attention à l’autre dans chaque seconde, chaque respiration.
C’est un peu comme une danse, le danseur doit être en totale résonance avec son partenaire, l’intention , le geste, le mouvement, les rythmes doivent être synchrones.
Que ce soit apporter un petit tapis spécialement pour que je me sente plus à l’aise et ne me salisse pas, un petit morceau de chocolat ou un simple grain de raisin à savourer en pleine conscience, proposer si je le souhaite d’aller demander à des voisins d’être un peu moins bruyants, Sarah est toujours pleine de délicates attentions.
Sa présence à l’autre est un magnifique présent.
Il y a également un temps pour la discussion et l’échange de nos ressentis.
En me livrant comme rarement je l’avait fait, je me révèle à moi-même.
Rien n’est forcé, le respect de l’autre est omniprésent.
Du partage dans nos paroles, du partage dans nos silences.
Je tiens à rajouter que Sarah ne compte pas son temps, d’ailleurs nos séances sont hors du temps.
“Séance après séance, les résultats obtenus se font de plus en plus forts et durables.
Je suis en pleine reconstruction et permanente redécouverte.
La route est encore longue et le voyage n’en sera que plus beau.
En me projetant moins souvent dans le passé ou le futur pour mieux apprécier l’instant, il m’arrive d’atteindre de plus en facilement un calme intérieur persistant, c’est peut-être ce que certains décrivent comme un état de béatitude.
Depuis peu, je prends également plaisir à jouer avec mes perceptions, voir et ressentir différemment. L’esprit est plein de surprises quand on sait lâcher prise.
Bien sûr l’ego est toujours présent par moment.
Lorsque je ris intérieurement quand il est taquin ou raconte des bêtises c’est formidable. Je me montre un peu plus vigilant quand je ne perçois son action qu’après coup. J’essaie de ne pas regretter certaines pensées mais d’apprendre de l’expérience.
Toujours plein d’empathie mais moins en souffrance, je tente d’être plus constructif dans ma compréhension des autres et de cultiver un sentiment de bienveillance.
Le premier mot qui m’est venu à l’esprit après ma première rencontre avec Sarah et a continué à résonner de longues heures dans ma tête était gratitude. Le temps passant, son écho m’a imprégné, la force de sa signification s’est révélée et j’ai compris le cadeau qui m’avait été fait. Je ne dois pas être le seul.
 
Je vous souhaite de retrouver un regard d’enfant et trouver le bonheur.
Un grand MERCI à toi Sarah”
Sébastien